Épice/Aromate : Origan

Bienfaits :

Depuis l’Antiquité, on emploie l’origan en infusion, en décoction voire en cataplasme pour soigner de nombreux maux de la vie quotidienne. Ainsi, on reconnaît à l’origan un pouvoir antalgique. Cette action anti-douleur s’associe à ses vertus antiseptiques et antispasmodiques. Il est donc incroyablement efficace en cataplasme pour assainir des plaies et des morsures, ou pour soulager des muscles contractés. C’est d’ailleurs ainsi que les Grecs ont commencé à l’utiliser.

En outre, il a une action stimulante sur les fonctions digestives et biliaires. Boire son infusion permet alors d’éviter les désagréments d’un repas trop copieux ou tout simplement d’une digestibilité fragile.

Enfin, l’origan, tonique à souhait, est un véritable coup de fouet contre les maux de l’hiver. Expectorant et antitussif, il est l’allié des enrhumés et des personnes sujettent à des bronchiques chroniques. On constate même une action bénéfique sur l’asthme.

L’huile essentielle dont l’origan regorge, est très utilisée, quant à elle, en aromathérapie, pour ses vertus antibactériennes et anti-parasitaires, notamment. En diffusion ou en friction (diluée à de l’huile végétale dans ce cas, car très irritantes pour la peau), elle procure un soulagement immédiat.

Dégustation :

Choisissez-le avec des fleurs pas complètement épanouies. Procédez à la cueillette de préférence le matin d’une journée ensoleillée, car les huiles essentielles qui lui procure tout son arôme s’évaporent au fil des heures.

Conservez-le en bouquet, les tiges protégées par du papier absorbant, à l’intérieur d’un sachet en plastique, dans le bac à légumes du réfrigérateur. Ainsi, il conserve sa saveur pendant au moins une semaine. L’origan frais se garde également très bien au congélateur. Lavé, séché et mis dans un sachet en plastique, il suffit simplement d’en casser un morceau pour l’utiliser à l’envie.
Vous pouvez enfin aussi le faire sécher dans une pièce sombre et aérée. Suspendu en bouquet, à une température moyenne de 25°C, votre origan sera prêt en une quinzaine de jours.

Consommez-le en froissant ses fleurs qui dégagent beaucoup plus d’arômes et de goût que les feuilles. Il accompagne à merveille tous les plats d’origine méditerranéenne, à base de tomates, de fromage frais comme la mozzarella, d’huile d’olive… Il est indispensable à la fameuse pizza napolitaine, tout autant qu’à la pissaladière provençale. Il relève parfaitement les olives noires des apéritifs ensoleillés et il excelle sur les grillades, notamment les côtelettes d’agneau.
On l’utilise aussi en charcuterie, pour parfumer les saucisses ou les farces.

L’origan permet également d’aromatiser l’huile d’olive. Une branche glissée dans la bouteille développera tout son parfum au fil des jours, tout en apportant une touche décorative. Pensez, pour finir, à en parfumer votre vinaigre : versez-le tiédi sur les herbes lavées et séchées dans un bocal. Exposez celui-ci, fermé, au soleil et remuez-le tous les jours pendant deux semaines. Filtrez et transvasez dans une jolie bouteille en ajoutant une branche à l’intérieur… c’est prêt !

Histoire :

Cousin sauvage de la marjolaine, l’origan est originaire du bassin méditerranéen et d’Asie Centrale. De la famille des labiacées, cette plante vivace et mellifère (butinée par les abeilles qui en produisent du miel) pousse spontanément sur les versants ensoleillés et pierreux des montagnes d’Europe. L’origanum vulgare aime aussi les sols calcaires et les bordures de routes, qu’elle embellit de ses jolies fleurs rose pâle à rouges.

En Égypte et en Inde, on la considérait comme une plante sacrée. Grecs et Romains lui attribuaient, eux, des vertus aphrodisiaques : c’était ainsi la plante du bonheur et de l’amour que l’on offrait aux jeunes mariés. C’est aussi dans l’Antiquité que ses propriétés médicinales ont été découvertes, et, au Moyen Âge, son infusion était fréquemment préconisée.

A l’extrémité de ses tiges rouges et velues, qui portent de petites feuilles ovales, les fleurs sont regroupées en inflorescence. De petites bractées ovales autour de ces bouquets les soulignent d’une jolie couleur pourpre.
L’origan est avant tout une très belle plante, ainsi que le souligne son étymologie grecque : « oros » et « ganos » que l’on peut traduire par « parure des montagnes ».
Il en existe une trentaine de variétés, qui poussent partout en Europe. Il est récolté pendant l’été, entre juillet et septembre.

La marjolaine, elle, a des fleurs plus claires-blanches qui tirent vers le rose pâle. On la différencie, en outre, à son odeur plus douce et moins amère. Elle n’est en fait rien d’autre que la variété cultivée de l’origan (origanum majorama).

La marjolaine et l’origan sont deux plantes très proches mais aux parfums bien différents car l’un (l’origan) a une odeur à base de thymol (comme le thym) et de carvacrol, alors que l’autre en est dépourvue.
Le nom d’origan vient du grec oros (montagne) et ganos (joie) l’origan est donc l’ornement des montagnes, car il est vrai qu’il pousse abondamment sur les côteaux des montagnes sèches. On en consomme fleurs et feuilles.

Historique :

L’origan est originaire du bassin méditerranéen et sa cousine la marjolaine vient de plus loin : le sud-ouest de l’Asie. Maintenant, il sont tous deux cultivés dans de nombreux pays.
Symbole de bonheur et de joie, les jeunes mariés grecs en portent des couronnes tressées. Les grecs et romains l’utilisent surtout comme parfum, désinfectant et conservateur, ils les diffusèrent dans toute l’Europe.
La Mythologie grecque nous raconte comment l’origan est né : Amarakos, domestique du roi de chypre, échappa un jour un flacon de parfum très onéreux, et se cacha pour échapper au châtiment. Mais pour le punir, les Dieux le transformèrent en Origan.

Croyances :

L’origan poussant sur une tombe empêche le repos du défunt, il faut absolument le détruire
D’après la mythologie romaine, Vénus est la première à cultiver l’origan dans son jardin
D’après, Aristote l’origan est un anti venin
Au XVIème siècle, on porte de petits bouquets de marjolaine sur soi pour se protéger de nombreux fléaux dont la peste

Angleterre : lorqu’une jeune fille hésitait sur le choix de son futur bien-aimé, on lui conseillait de  » s’enduire d’un mélange de marjolaine, thym et absinthe, le jour de la saint-Luc, pour rêver de son futur mari » (Kruger, An illustrated Guide to Herbs, their medexcin and magic)

(référence : cigalemistralavande.centerblog.net)

(photo : etal-des-epices.com)

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